FESPACO 2017 : Daymane Tours, un film tchadien en compétition officielle court métrage

Article : FESPACO 2017 : Daymane Tours, un film tchadien en compétition officielle court métrage
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24 février 2017

FESPACO 2017 : Daymane Tours, un film tchadien en compétition officielle court métrage

Daymane Tours signifie « jusqu’à Tours » en arabe tchadien. Ce film est l’œuvre du réalisateur tchadien Pepiang Toufdy. Ce court métrage (23 minutes) est retenu en compétition officielle au festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Avant ce rendez-vous africain du septième art, son réalisateur a fait le déplacement depuis la capitale tchadienne, N’Djamena, pour sa projection en avant première au cinéma Le Normandie. Le public composé des cinéphiles, des journalistes du domaine, des professionnels du cinéma dont le nouveau Ministre du développement touristique, de l’artisanat et de la culture Mahamat Saleh Haroun a honoré leur présence à cette cérémonie.

En septembre dernier Pepiang remportait déjà avec ce film, la première édition du festival Les Essentiels, organisé par Arcades Institute en France. Aujourd’hui au 25ème édition du biennal africain de cinéma, Il le défendra parmi les 26 films en compétition officielle fiction court métrage devant un jury présidé par son compatriote Issa Serge Coélo.

A travers Daymane Tours, Pepiang met en scène deux chocs culturels de nos sociétés : le calvaire que subissaient les candidats à l’immigration et l’envie de se séparer des grands parents. Aujourd’hui dans certaine société Européenne les personnes âgées deviennent très souvent gênantes. On a toujours envie d’avoir une vie à l’écart de ses grands parents. De l’autre coté, le réalisateur raconte l’histoire des immigrés qui fuient leur pays à cause de la guerre. Donc il met ensemble ces deux sujets pour sortir une histoire parlante du décrochage humanitaire et crée une confidence chez Papy le personnage qui incarne le grand père de la jeune française Anne et Achta l’immigrée.

SYNOPSIS:
Achta, jeune Soudanaise de 21 ans, fuit son pays en guerre pour rejoindre l’Europe qu’on lui a vendu comme la « terre promise ». Du désert libyen aux côtés marocaines, son odyssée dresse la carte d’un monde définitivement hostile, balisé par des ghettos, orchestré par des passeurs sans scrupule qui se nourrissent de la misère humaine. Pour atteindre son rêve, Achta devra ainsi endurer le pire, voire l’indicible : non seulement la faim et la peur, mais encore le viol et la prostitution… Courageuse et tenace, elle arrive finalement au terme de son périple à Tours. Dès son arrivée, elle y fait la rencontre d’Anne, jeune Française de 25 ans, qui lui propose son aide et l’emmène dans sa famille. Toutes deux apprennent peu à peu à se connaître en se confiant l’une à l’autre. Mais Achta est rapidement confrontée au choc culturel et au racisme générationnels des parents d’Anne, plus particulièrement marqués chez son père, personnage exubérant et plutôt arrogant. Cependant, un autre membre de la famille, plutôt silencieux et discret de nature quant à lui, le grand-père d’Anne, va lui permettre de dépasser ses premières désillusions. Ce vieil homme qui connait et aime l’Afrique pour y avoir passé une bonne partie de sa vie, s’offre dès lors à elle comme un interlocuteur attentif et passionné. L’un et l’autre se rapprochent et ouvrent leurs cœurs…

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